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Au nom d'Allah le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux ; louanges à Allah, Seigneur de l'univers et que la bénédiction et la paix soient accordées à notre maître, le messager d'Allah.
Toujours en vue de consolider le concept du «Paradis dans nos foyers», nous avons commencé la semaine dernière une campagne de protection contre la drogue destinée à nos enfants, filles et garçons au niveau du monde arabe. Nous savons que les institutions concernées tels les centres de traitement, la police, les structures et les organisations sociales sont incapables à elles seules, de mettre fin au trafic des stupéfiants et d’arrêter la toxicomanie, en dépit de l'effort déployé. En effet, ce fléau s'est infiltré partout dans nos sociétés. Quelle est donc la solution ? C'est bien là le rôle de notre campagne; main dans la main, hommes et femmes, jeunes filles et jeunes garçons s’élancent dans toutes les directions, s'entraident pour se compléter, pour arriver à bout du but que nous nous sommes fixés, celui de faire parvenir notre voix dans tous les coins et recoins du monde arabe, dans les rues, dans les lycées, dans les universités, dans les clubs, dans les stades, en Algérie, en Haute-Egypte, décidés plus que jamais :
- D'une part, à aider les gens sains qui sont restés à l'abri de la toxicomanie jusqu'à présent, à prendre conscience des risques de la drogue, et à leur dire que nous tenons à les préserver de ce mal.
- D'autre part, à inciter ceux qui se sont laissés entraîner dans cette voie à prendre fermement la décision de faire marche arrière, de se réconcilier avec soi pour commencer une nouvelle vie, saine et normale.
Les statistiques montrent que 19 % des lycéens dans certains pays arabes s'adonnent aux stupéfiants. De même, le nombre de toxicomanes au niveau des pays arabes est évalué à 10 millions.
La drogue se trouve être à la base de tous les actes de violence dans la société, à commencer par les accidents routiers, les meurtres, les viols, les vols, la détérioration des mœurs, la discorde familiale, les enfants abandonnés, errant dans la rue en s'adonnant à la drogue….
La sécurité de toute une société, de toute une Ummah s'en trouve gravement ébranlée. Nous venons de le mentionner plus haut, les structures sociales spécialisées s'acharnent à travailler, mais leurs efforts s'avèrent être insuffisants.
C'est pourquoi, nous sommes venus pour offrir notre assistance. Qui sommes-nous ? Nous sommes des gens ordinaires, nous sommes les Croyants, les Musulmans, les citoyens de ces pays, nous sommes la Ummah de Mohammad, qui se compte par milliers, et qui a décidé de travailler avec une volonté de fer dans le dessein de faire preuve de positivité, car le Jour de la Résurrection, cette Ummah aura à rendre des comptes à Son Créateur au sujet des 10 millions de toxicomanes.
Nous avons décidé par notre campagne, de secouer tous les pères, toutes les mères, toute personne consciente et réfléchie, de joindre leurs efforts aux nôtres afin d'aider le toxicomane à reprendre ses esprits, sans colère, ni véhémence, sans blâme ni réprimande mais avec chaleur et compassion, avec affection et amour et à le supplier de faire le premier pas dans le chemin de la cure.
- Notre première tâche sera de poser un million d'affiches partout dans les rues et les écoles; à l'intérieur des ascenseurs et sur les véhicules, de sorte à entraîner le toxicomane à prendre un moment de réflexion pour voir ce qui se passe autour de lui, et à se demander sur la raison de ces slogans accrochés partout et quelle est leur teneur.
- Au deuxième plan, nous sommes appelés à créer 5000 activités diversifiées que nous développerons plus loin.
- En fin de compte, nous devons réussir à inciter 5000 toxicomanes à réagir, à faire le premier pas et à se diriger vers les centres de traitement en vue de se débarrasser de ce mal à tout jamais ; et ce, en donnant des cours aux bénévoles pour leur apprendre la façon efficace d’aborder le toxicomane ; parallèlement, en servant de guide aux familles du toxicomane, à ses amis, à son entourage afin de le convaincre de commencer le programme du traitement.
Autrefois la société classait le toxicomane dans la même catégorie que les hors-la-loi, et les criminels. Le toxicomane, au fond, n'est qu'une personne malade qui a grand besoin d'être traitée avec tendresse et compréhension pour se laisser guider vers les centres de traitement. Le toxicomane pourrait être notre fils, notre frère, notre voisin, ou notre ami. Il serait dommage de le laisser à son sort tragique, nous devons, en tant que société, lui tendre la main.
Notre campagne s'intéresse plus particulièrement aux moins nantis; à ceux qui ne possèdent pas les moyens de fréquenter les centres de traitement ; nous sommes là pour leur procurer le moyen, ils peuvent nous contacter sur le "call center" ou envoyer des messages sur l'adresse confidentielle qui figure sur le site de (amrkhaled.net).
5000 toxicomanes sur dix millions seulement sont traités au niveau du monde arabe. Mais qu'en est-il des autres ? Malheureusement, ils succombent car ils ne se rendent pas à l'évidence qu'il y a des gens prêts à les aider et qu'il y a un espoir pour leur rétablissement.
Tant que le soleil se lève, tant que le jour succède à la nuit, tant que Notre Seigneur le Miséricordieux, le Généreux existe, tant que cette Ummah s'appelle la Ummah de Mohammad (BP sur lui), il y a lieu à un espoir, même si le nombre de ceux qui sont sous la dépendance des stupéfiants est énorme et critique.
Dans un des centres de traitement et de convalescence où je me suis rendu, j'ai rencontré des ex-toxicomanes et j'ai passé des heures en leur compagnie, j'ai pris part à leur repas, j'ai joué au football avec eux ; en un mot, j'ai fait preuve d'affection et j'ai été payé de retour. Ils ont subi la cure pendant des mois et sont rétablis à présent, ils ont repris leur vie normale, ils sont redevenus des gens ordinaires comme tout le monde, bien que certains d'entre eux aient passé 10 ans ou 17 ou même 20 en s'adonnant aux stupéfiants.
Bien plus, il y en a qui, ayant terminé la cure, sont restés dans le centre, non plus en tant que patients mais en tant qu’assistants, prêts à faire profiter les nouveaux toxicomanes de leur expérience, et à les aider à surmonter cette étape de leur vie car ils sont les seuls à pouvoir estimer leur endurance.
La première étape de notre campagne contre la drogue qui consiste à poser des affiches est la plus facile.
Dans cette campagne contre la drogue, les véritables acteurs sont la police, les institutions sociales, les prisons, les centres de traitement, les 10 millions de toxicomanes eux-mêmes, les trafiquants de la drogue, tous ceux-ci jouent un rôle positif, à part les trafiquants bien évidemment ; mais ces parties ne se sont pas connectées entre elles. Nous allons intervenir en tant que coordinateurs, pendant 5 semaines (dont deux sont déjà écoulées) en concentrant nos efforts, soucieux d'établir les rapports entre ces différentes parties concernées. Une fois notre rôle terminé et notre but visé atteint, nous passerons à un autre problème.
Il faut que la société se montre plus humaine vis-à-vis des problèmes de la jeunesse, et qu'elle renonce à la passivité. Allah explique très clairement la différence entre les gens passifs et les gens positifs dans le Coran : « Allah propose en parabole deux hommes: l’un d’eux est muet, dépourvu de tout pouvoir et totalement à la charge de son maître; Quelque lieu où celui-ci l’envoie, il ne rapporte rien de bon; serait-il l’égal de celui qui ordonne la justice et qui est sur le droit chemin? » An-Nahl (Les Abeilles) : 76
Les drogués peuvent être des nôtres ; les stupéfiants peuvent tenter nos propres enfants ; c'est pourquoi nous devons réagir et faire face à ce fléau avant qu'il ne s'abatte sur le reste des jeunes. Car il va sans dire que chacun de nous connaît au moins deux ou trois toxicomanes.
Il faut que le sang recommence à couler dans les veines de la société ; nous allons intervenir pour contribuer à le faire couler : cela peut se refléter par un sermon de vendredi, un colloque sur une chaîne télévisée, un article à la une dans un quotidien, un magazine de mur à l'entrée d'un immeuble, un marathon dans un club... il nous faut mettre fin à la souffrance de ces jeunes.
Certaines personnes, conscientes de la gravité de ce problème ont déjà fourni leurs efforts et ont entrepris des activités, elles sont présentes avec nous, elles relatent leurs propres expériences :
* Khadija de l'université américaine : nous allons contribuer avec quatre autres universités à aider les gens à prendre conscience de la gravité du problème en présentant des séminaires, en distribuant des brochures portant notre slogan, en donnant des cours d’initiation à ceux et celles qui sont prêts à nous épauler, nous allons demander à un professeur expert de présenter un exposé au sujet des stupéfiants et des toxicomanes.
* Mohammad : nous avons pensé à une activité simple qui serait à portée de tous les volontaires ; il s'agit de nous mettre en contact avec les gens que nous rencontrons quotidiennement : nous pouvons distribuer des cassettes partout où l'on va, soulever le sujet avec les chauffeurs de taxis, du métro, entamer des discussions avec les portiers, coller des affiches dans les ascenseurs, dans les restaurants, à l'intérieur des moyens de transport.
* Heba de Kafr Al-Sheikh : Il me semble que nous arriverons le Jour de la Résurrection en groupe, guidé par le toxicomane auquel nous aurons tendu la main ici-bas, en faisant brandir un slogan « Que quiconque tuerait une personne non coupable d’un meurtre ou d’une corruption sur la terre, c’est comme s’il avait tué tous les hommes. Et quiconque lui fait don de la vie, c’est comme s’il faisait don de la vie à tous les hommes. » Al-Mâ'ida (LA Table Servie), il intercèdera en notre faveur pour nous faire entrer à la Djannah.
Amr Khaled : Puisse Allah vous bénir, je vous donne parfaitement raison, quiconque fait don de la vie à une seule personne c'est comme s'il faisait don de la vie à tous les hommes ; Allah (SWT) Seul, évalue la récompense de cet acte.
Il nous faut 5000 activités pour servir notre campagne, le moindre effort fourni, quelque insignifiant soit-il, aura son impact. Parmi les plus Beaux Noms d’Allah figure : Le Reconnaissant (Al-Chakour) (SWT) te rétribuera pour le service le plus insignifiant que tu auras rendu à une personne.
Le Messager d'Allah (BP sur lui) dit à ce propos :
«Gardez-vous de sous-estimer un acte, quelque minime fût-il.»
«Les actes de bienfaisance préservent d'une fin désastreuse.»
«Quiconque assistera son frère à sortir d'une impasse, Allah l'assistera au besoin.»
Il se peut que tu aies besoin un certain jour, d'une assistance quelconque, Allah t'assistera sans faute parce qu'un certain jour, tu as sauvé un toxicomane, ou tu as préservé un autre de tomber dans ce gouffre, ou encore tu as rendu une mère heureuse en préservant son fils de suivre les mauvais compagnons.
Rappelle-toi le hadith du Messager d'Allah (BP sur lui) «Quiconque soulage un croyant d'une peine, Allah le soulagera le Jour de la Résurrection de l'une des terribles peines de ce Jour-là.»
Tu arriveras le Jour de la Résurrection en ayant fait un tas de fautes et tu t’attends au plus dur des châtiments, mais à ta grande surprise, tu n'auras que des récompenses.
Allah (SWT) pour sûr, nous aidera dans notre campagne, guidera nos idées et nos pas, soulagera nos peines et les peines de nos frères à Gaza, pour la bonne raison que nous avons fait preuve de positivité.
